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Les Parisiens d'OZ

Les Parisiens d'OZ
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Les Parisiens d'OZ
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16 avril 2010

Manuia

Un truc qu'on a bien aimé en Calédonie, c'est la tradition du kava. C'est même pas spécifique à la Nouvelle Calédonie puisque ça vient du Vanuatu, mais ça cartonne sur le caillou depuis une bonne vingtaine d'années. 

Le kava c'est donc une racine de poivrier, que l'on peut mâcher, mais qui se consomme surtout en infusion, et qui a des propriétés anesthésiantes (surtout), mais aussi relaxantes et euphorisantes... Alors c'est franchement pas bon (racine=goût terreux), mais le rituel est sympa. 

La coutume veut donc qu'on se retrouve au nakamal (bars à kava plus ou moins clandestins) pour boire le kava à la tombée du jour. Au moment d'aller "lever" (= boire le kava), chacun se lève, se fait servir son kava dans une coco vide, souhaite Manuia ("santé" en tahitien), boit dans un coin (cul-sec sinon c'est trop dur vu que trop dégueulasse) et crache la dernière gorgée, officiellement pour rendre à la terre ce qu'elle nous donne, officieusement parce que c'est vraiment dégueulasse (cqfd). Après tu bouffes 2/3 cacahuètes ou un morceau de papaye pour passer le sale goût, et tu retournes te rassoir avec tes amis. Et tu sens tout de suite les effets. Lèvres et langue anesthésiée et gorge qui pique pour les premiers effets physiques, surprenants la première fois et que tu as hâte de retrouver les fois suivantes. Après c'est selon les gens, je ne sais pas quelle est la part de psychologique là-dedans, mais personnellement ça m'a toujours détendue. Et coupé la faim (bien pour le régime!).

Sinon on a aussi goûté le plat traditionnel de la Nouvelle Calédonie, le bougna. Après avoir marché une demi-heure sous la pluie dans un squatt, ça va, on l'avait mérité. Le bougna c'est du riz coco avec du poisson, du manioc, du taro, des patates douce, l'igname sacré, + variantes comme des bananes poingo, des feuilles cuites de je sais plus quoi (bouuuh la honte), bref ce que les tribus ont sous la main. Tout ça est enroulé dans des feuilles de bananiers et cuit sur des pierres chaudes. Et c'est franchement pas mauvais, mais alors avec un bougna dans le ventre vaut mieux te prévoir une après-midi sieste à l'ombre d'un pin colonnaire, parce que c'est copieux et bien lourd.

 

Voilà. Ce blog n'est-il pas instructif? Si quand même, j'trouve.

 

Sinon en vrac: 

A Nouméa dans le bus, le chauffeur te balance du gros reggae. Ce qui n'aide pas à rester éveillé pendant les embouteillages. 

Les tricots rayé qu'on voit dans le générique de Koh Lanta, c'est pas juste du mytho pour impressionner le spectateur de TF1. Y'en a vraiment quasi partout sur l'île et ses îlots. Et les gens s'en foutent, n'ont jamais peur. J'veux dire même si c'est pas agressif du tout, c'est quand même un serpent mortel hein). Nous on faisait pas trop les malins quand on en a vu dans l'eau à un mètre de nos pieds.

Les picots (poissons tropicaux), ça pique. Comme le nom l'indique. Alex et sa main gauche en ont fait la douloureuse expérience.

A compléter... au fur et à mesure que les souvenirs reviennent...

 

Mais pour résumer: la Nouvelle Calédonie c'est incroyable.

 

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16 avril 2010

Caledostralia

Manger du gouda au dessus du pacifique en regardant d'un oeil le coucher du soleil et de l'autre un vieux Disney des années 30, ça ne me fait toujours pas aimer l'avion mais je reconnais que ça a d'la gueule. 

Rattrapage: on est finalement resté en Nouvelle-Calédonie un mois de plus que les deux semaines initialement prévues, on a longuement hésité à s'y installer quelques mois, mais après moultes interrogations et prises de tête, nous revoilà en Australie... pour préparer le retour, le vrai! On a emmagasiné assez de splendide et de tropical pour tenir quelques mois dans la grisaille parisienne, regonflés à bloc. Enfin je crois?

Bref. Pour rester sur la calédonie, c'est magnifique, les plus belles plages sur lesquelles j'ai pu bronzouillé jusqu'à ce jour, les gens tous gentils et accueillants, le dépaysement, les eaux turquoises, la vie à la cool (oué les gens des îles tout ça, d'abord on boit un coup, et après on voit), bref les clichés qui n'en sont réellement pas.

Y'a des endroits, tu sais que tu y retourneras, fussent-ils au bout du monde. A bientôt Nouméa!

18 mars 2010

Collier de fleurs et brie qui pue

L’étape surprise de notre trip australien, c’est la Nouvelle Calédonie. Vu qu’on était à côté et que j’y ai de la famille, on s’est dit avec beaucoup de bon sens « pourquoi donc ne pas aller visiter le caillou et rencontrer par le même occasion ma petite cousine ». Franchement ? C’était l’idée du siècle. Celle qui nous a fait clamer haut et fort, deux jours seulement après notre arrivée : « maaaais ! je veux vivre ici ! »

Déjà, le vol Sydney Nouméa m’a un peu moins traumatisée que tous les précédents. Bon j’ai chié ma race au décollage, comme d’hab, mais cette fois vu qu’on n’avait pas pu prendre un low cost, on nous a servi à manger et ça m’a un peu occupée et fait oublier le crash potentiel, là ou livres, films, ou coloriage échouent… la bouffe et moi, une grande histoire d’amour qui me fera finir obèse…

Une fois atterris à la Tontouta (connaître le nom de l’aéroport de Nouvelle Calédonie n’a pas réellement d’importance pour la bonne compréhension du post, mais j’aime bien le dire, « la ton-tou-ta ». Je voulais l’essayer à l’écrit aussi), je me vois offrir un collier de fleurs en plastique made in China et on rencontre un peu de ma famille du côté de ma mère, à savoir son cousin, sa femme, et leur fille. Petit instant d’émotion, mais on n’a pas le temps de lâcher la larme vu qu’on part direct en week-end sur des plages de folie. Youpi !
On fait d’abord la plage de Poé, où on en prend direct plein la tête entre la plage magnifique bordée de cocotiers et de pins colonnaire, et l’eau turquoise à 27°, dans laquelle on passe notre aprèm à observer les poissons avec masque et tuba. On est tellement émerveillé qu’on pousse des cris sous l’eau (et on boit la tasse du coup !) et qu’on ne veut plus sortir ni s'arrêter de nager,  jusqu’à se choper des crampes.
Le lendemain matin, piscine et visite de Bourail, la deuxième ville de Nouvelle-Calédonie… et c’est un tout petit village ! Et l’aprèm rebelote, re plage de ouf-dingo avec la baie des tortues, qui porte bien son nom puisque des centaines de tortues marines sont venues y pondre ces trois derniers mois, et re grand yeux écarquillés et « woaaaaaah c’est beaaaaau ! » « mais graaaaave ! ».

Premier week-end extatique, donc. D’autant plus qu’on retrouve le goût du bon fromage ! ô joie ! ô instant patriotique qui nous donne envie de crier « Vive la France ! » avec la bouche qui sent le camembert !

17 mars 2010

Sydnouille

Ah là là. On a bien rigolé à Sydney. Surtout à l’arrivée, quand on s’est aperçus que le backpacker booké trois semaines en avance avait changé de nom, de proprio, et que par conséquent on l’avait bien dans le cul. Le truc encore plus rigolol, c’est qu’on avait choisi bien fortuitement le Gay Day, équivalent de notre Gay Pride mixée à Mardi gras (les œufs et la farine en moins !), pour débarquer. Le hasard ou la poisse, appelle ça comme tu veux, n’empêche que pour trouver un autre backpacker avec 3 lits de dispo, un samedi soir de Gay Day, à Sydney, accroche toi et garde la pêche.
On a donc passé notre première soirée à Sydney au mac do de Kings Cross, à regarder des fées et des drag queens commander des big mac  et à peser les pour ou contre de dormir sur place ou à la plage, quand on a trouvé notre sauveur en la personne d’un ancien pote de foot d’Alex et Kris, installé à Bondi Beach depuis quelques années. Finalement on a quand même dormi à la plage, mais dans un lit avec des murs autour et ça c’était beau.

Le lendemain, comme on avait toujours pas trouvé de backpacker ou alors à des prix exhorbitants, on a squatté chez un pote de pote de foot d’Alex (mais pour une fois vive le foot quoi !) débarqué en Australie en visa working holiday une quinzaine de jours plus tôt. Bon j’ai dû me contenter d’un pouf qui perdait ses p’tites billes pour dormir, c’était pas très confort, je ne recommande pas.

Finalement le week end s’est fini, les touristes gay friendly sont repartis, et on s’est installé dans un petit backpacker pas trop crado de Kings Cross, avec des room mates beaucoup moins cassos qu’à Melbourne, tout est bien qui finit bien etc.

Sydney en elle-même est plutôt jolie, entre sa baie, ses rocks, son harbour bridge démesuré, et son opéra loufoque, mais on s’est ramassé la pluie pendant cinq jours, ce qui nous a fait râler et a un peu gâché le tableau. C’est aussi à Sydney que j’ai découvert que les Uggs, les vraies, coûtent aussi cher qu’en France. Moi qui me voyait déjà arroser la famille de chaussures qui tiennent chaud pour le prochain hiver (oui on a suivi la météo française pendant toute l’ère glaciaire et on a bien rigolé), ça m’a calmée.

Sinon Kris a été sage et n’a pas uriné dans la rue cette fois-ci (en réalité si, mais il ne s’est pas fait prendre, dommage !), et il est rentré au pays pendant que nous on s’envolait pour la Nouvelle Calédonie…

5 mars 2010

Melburne


Alors que les garçons sont partis à Coles acheter de la nourriture de garçons pour ce soir (du bœuf et des patates t’sais), je me dis que je profiterais bien de ce petit moment de calme pour écrire un peu dans mon carnet de voyage. Car j’ai un carnet de voyage, sur lequel je conte régulièrement nos dernières aventures. Régulièrement. Réguquoi ? Je me souviens soudainement de mon blog, et un vieux sentiment de culpabilité, pas bien violent mais toutefois persistant, m’envahit. Je me motive donc à faire avancer un peu le truc, même si on a pris tellement beaucoup de retard, que quand j’aurais fini ce post je serais encore à la bourre sur notre actualité. Allez on s’en fout, ce qui compte c’est l’intention n’est-ce pas ?

On est donc resté 15 jours à Mangana Mission, 15 jours pendant lesquels on a tondu des pelouses, planter des légumes, peint des murs et des rebords de fenêtre, joué avec des chats, et mangé des gyozas. On a aussi fait la Bay of Fires, qui regroupe plusieurs jolies plages de la côte nord-est de la Tasmanie, et surtout Wineglass Bay, une jolie plage encore plus jolie (j’hésite entre magnifique et magnifique), point d’orgue du Freycinet National Park. Les photos parleront d’elles-même si vous prenez la peine de taper Wineglass Bay sur google, les notres n’étant pas fantastiques vu que j’ai un appareil photo de piètre qualité.

Après ça, on a rejoint Hobart en car, histoire de visiter un peu la capitale. Okay, Hobart, capitale, c’est un bien grand mot quand on vient de Paris vu que la ville est plutôt petite (200 500 habitants, en gros), mais je vous rappelle qu’on sortait de 3 semaines de caaaalme, et qu’on était du coup bien content de revoir des gens dans les rues et même des fast-foods ! Bon Hobart c’est sympa, le port est mignon, les gens sont gentils (comme partout en Tasmanie et plus généralement comme à peu près partout en Australie), mais en deux jours c’est torché. Du coup on s’est occupé en allant visiter Richmond, la première (petite) ville historique de Tasmanie à quelques kilomètres de là, et en allant manger un butter Chicken (la bouffe indienne est ma nouvelle passion depuis que j’ai rencontré un certain Christophe K.). Mon regret est de n’avoir pu visiter ni Port Arthur faute de thunes, ni Cradle Mountain faute de thunes et de temps. Mais globalement, la Tasmanie restera un très bon souvenir. Et on aura eu presque tous les jours du soleil, pour faire taire les mauvaises langues !

On s’est ensuite envolé pour Melbourne, qui s’est révélée être LA ville dans laquelle j’aurais aimé m’installer d’entrée (je partais de toute façons avec de bons a priori, qui se sont confirmés).
Melbourne c’est le mix parfait entre les avantages de l’Australie et les bons côtés de l’Europe. Faune farfelue, paysages de fous aux alentours, plage à la ville, gens souriants et détendus, art de vivre à la cool, aucun problème de sécurité, tout ça mélangé à de jolies architectures, une vie culturelle dense, et un multiculturalisme assumé. Franchement Melbourne c’est trop cool ! On logeait à St Kilda, la suburb un peu bohème du bord de mer, et c’était vraiment sympa. La journée on sautait de trams en trams pour visiter tout ce qu’on pouvait, et
  le soir, on allait à la plage observer les tout petits pingouins sur les rochers (incroyable et définitivement trop mignon !).

C’est aussi là qu’on a vu nos premiers koalas DANS LA NATURE, tranquillement vautrés sur leurs eucalyptus commes les lazy merdes qu’ils sont. On les a croisés dans un camping, sur la route de la Great Ocean Road, qui au passage est fabuleusement belle. Je pense d’ailleurs que c’est ce que j’ai vu de plus beau jusqu’ici, et pourtant on en a visité des endroits de fous (remember Fraser Island). Mais les twelves apostles au coucher du soleil, c’est juste « whaaaaouu ».

La seule ombre au tableau de Melbourne, c’était notre auberge qui était plutôt ghetto. Et encore, on a tellement kiffé tout le reste qu’on a fini par l’aimer aussi notre backpacker pourri ! Mais il nous a fallu quand même un petit temps d’adaptation avec les gens qui rentraient bourrés à toute heure de la nuit (on en a aussi fait partie… hum hum), les douches crados, les toilettes encore pire, les lits qui grinçaient, et la porte de notre chambre qui ne fermait pas… Un soir, on est même rentré sur le coup de 23h, éclatés de notre journée de marche en se réjouissant d’avance de poser nos culs sur les lits et de piquer un roupillon bien mérité, et en ouvrant la porte de notre chambre qu’est-ce qu’on voit (et entend) ? Une dizaine de personnes en train de fumer et de picoler, tranquille, et le plus beau c’est qu’aucune ne dormait dans la piaule. Normal.
Bref on a quand même bien rigolé au final et on a profité des pancakes offerts tous les matins.

Et la grande nouveauté, c’est qu’à Melbourne on s’est retrouvé à trois ! Eh oui, Kris, ce gros geudin, a décidé de venir nous rejoindre pour deux semaines. 17000 km, 1300 euros, 20h d’avion, et 10h de décalage horaire pour deux semaines de vacances, fastoche. Et dès le premier soir, le mec s’est pris une amende par les flics pour « urinating in public ». Histoire de fêter dignement son arrivée…


La suite à Sydney.


[joanne]

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3 février 2010

G’day mate


Avant de commencer ce voyage j’pensais vraiment qu’on aurait le temps de remplir ce blog, mais j’me rends compte qu’en fait pas du tout. Si on rajoute à ça le fait que Joanne en a marre qu’il n’y ait qu’elle qui écrive dedans, ça ne fait vraiment pas beaucoup d’articles à la semaine.

Donc j’prends le temps ce soir d’en faire un pour raconter notre après Brisbane.

Nous avons donc récemment quitté le Queensland, deux heures et trente minutes de vol (les deux heures et trente minutes les plus longues de la vie de Joanne, effrayée qu’elle était, après un trou d’air anodin au décollage) direction la Tasmanie, et plus précisément la petite ville de Launceston.

Launceston, donc.

La première bonne surprise fut la température, en gros on a perdu dix degrés, ce qui nous a fait le plus grand bien. La seconde fut visuelle, fini les buildings, place à l’air marin et aux petites rues/maisons toutes mignonnes.
Nous y avons visité, entre autres, les magnifiques « Cataract Gorge », avec au milieu, un lac pour les courageux qu’on pas peur de se baigner dans une eau glacée, et une piscine en plein air pour les… gens comme nous. On a fait le tour complet (quatre heures de marche), ce qui nous a permis de croiser notre premier kangourou « Tasmanien », mais aussi de chopper de violents coups de soleil. Qui a dit qu’il faisait froid en Tasmanie ?!

Ensuite nous sommes partis une semaine sur la cote Est, travailler dans un motel tout au bord de la mer.

Surfside Motor Inn, Beaumaris.

Pour faire court, nous avions un logement et les repas, et en contre partie nous devions aider au bon déroulement de la vie du motel. (Vaisselle, jardinage, rangement, etc.) A peu près quatre heures de boulot par jour, sans forcer du tout. Pour manger on avait accès a toute la carte du restaurant, ce qui était franchement cool ! On a donc pu tester les pizzas au feu de bois de Denise* (la patronne), et le poisson Tasmanien de Lovise (Une pote à Denise) : Excellent.

* D’ailleurs la Denise fallait pas l’emmerder, son pauvre mari Paul pourrait vous le confirmer.

On en a profité pour se reposer, prendre le temps de faire des ballades sur la plage, et regarder l’open d’Australie. Nous y avons rencontré des gens super sympas, discuté des différences entre la France et l’Australie, et on m’a même offert un Boomerang !
Tiens d’ailleurs pendant que j’y pense, on a appris qu’ici quand tu te maries, l’Etat t’offre 21 000 dollars pour t’acheter une maison. Elle est pas belle la vie ?

Bref à part notre logement qui était un peu dégueu, ça restera un super souvenir car c’est vraiment pour ça qu’on est là, parler anglais tout le temps, vivre à l’Australienne, et rencontrer du monde.

Et maintenant nous sommes dans le bush Tasmanien.

Mangana Mission.

Nous voila donc à nouveau chez l’habitant, pour une durée de 2 semaines, dans une petite ferme au milieu de nulle part. Le village fait 22 habitants. (50 à Noël, waouh !) Aucun magasin, aucun réseau pour le portable (comme depuis deux semaines maintenant), mais internet par satellite !

Exactement le même système, mais pas le même accueil. La bise d’entrée, les tapes sur l’épaule genre on est potes. En effet, ce coup-ci on est tombé sur un couple de hippies, persuadés que la fin du monde sera bien pour 2012. Du coup ils ont quitté leur vie à Melbourne pour s’installer ici, car « On est à 600m au dessus de niveau de la mer, en cas de tsunami géant on risque rien, c’est sécurisé par les montagnes autour » (j’vous l’ai traduit mot pour mot de l’Anglais).

Le monsieur (André) veut pouvoir vivre sans avoir besoin de personne, il fait pousser plein de légumes différents, il prévoit de planter des arbres fruitiers, du raisin pour faire son propre vin, et même du tabac. Nous aidons pour l’instant à désherber le potager, et peindre les décorations de leur cabane au fond du jardin. (Et c’est pas un sketch) (J’me comprends).

Ça fait qu’un jour et demi qu’on est là donc je ne peux pas trop en dire, mais encore une fois ça a l’air bien cool, notre chambre est très mignonne, et le stress ici n’existe pas.

Voilà, j’pense avoir fait le tour.

UPDATE : En fait le stress ici n’existe pas, la journée. Mais la nuit c’est l’invasion de moustiques, j’en ai tué 14 cette nuit, ce qui m’a laissé qu’un peu plus de trois heures de sommeil. J’ai des piqûres partout… Aujourd’hui j’achète de quoi les exterminer.

 

17 janvier 2010

37000 ° à l'ombre

A deux jours de quitter Brisbane, je me dis qu’il faudrait quand-même que je prenne 5 minutes pour résumer nos quatre mois ici, tant qu’il en est encore temps !

Le taff : globalement, ça aura été la merde. 

J’ai quand même eu la chance de bosser en casual dans une boulangerie française, avec les patrons les plus cools du monde (des français évidemment). Bon ça a pas toujours été easy, avec mon anglais pourri, et parfois j’en ai quand même un peu chié. Surtout quand je me tapais le ménage du vendredi après-midi… Nettoyer une boulangerie c’est putain de dur. Avec la farine par tout, la pâte à pain qui a collé et séché, le beurre sur les grilles, j’en passe et des meilleures. Le côté cool de mon boulot par contre, c’était de rentrer le soir avec des sacs remplis de croissants, baguettes, pizzas et autres tartelettes qui ont fait du mal à ma balance. Au passage, si y’a des expats en manque de bon pain à Brisbane qui tombent sur ce blog, ça s’appelle Banneton Bakery (à Woolloongabba, Ashgrove, et le samedi sur le marché de Kelvin Grove). Croissants et pains au chocolat au top.

Alex, lui, n’a jamais trouvé de boulot, juste quelques heures de cleaning par-ci par-là, grâce à nos copains marseillais. Mais il a bien aimé désherber des jardins envahis de monstro-plantes !

En gros, on a perdu beaucoup plus de thunes qu’on en a gagné, ce qui nous a occasionné des grosses sessions de stress et de « putain mais comment on va faaaaire pour la suite ?! »

Le logement : globalement, ça aura été la merde.

Bon déjà, il faut savoir que se loger à Brisbane, ça coute un bras. Nous on payait 290$ (soit 186 €) la semaine pour une chambre et une salle de bain perso, en colloc. Bon on était à 10mn à pied du CBD, et y’a moyen de trouver bien moins cher en s’éloignant de la ville, mais après faut payer ses transports (qui sont très chers aussi). Voilà, en gros c’est les prix parisiens, la différence étant  la qualité de vie. Habiter Paris, c’est se ruiner pour un 39 metres carrés pas trop loin du métro, habiter la banlieue de Paris c’est se ruiner un peu moins pour se taper 45 minutes de rer tous les matins, et contempler des tours. Habiter Brisbane c’est avoir une piscine, un spa, et une salle de sport dans ton immeuble, et du soleil toute l’année, habiter la banlieue de Brisbane, c’est avoir ta grande maison, ton jardin, ta piscine perso, prendre le bateau pour aller au boulot le matin. Et te taper des week-ends à Surfers paradise ou Moreton Bay. Ouais, c’est carrément un autre concept (à coté de ça je trouve plein de qualités à Paris dont Brisbane manque cruellement, comme la vie culturelle, l’architecture, le fait qu’il y’ait ma famille et mes amis (dernier point un peu partial,ok)).
En plus de ça, nous on a mis des semaines et des semaines à trouver quelqu’un pour reprendre notre bail, du coup on est resté coincés ici jusqu'à à peu près maintenant. Pour ceux qui se demandaient « mais s’ils avaient pas de taff, pourquoi ils sont resté à Brisbane ces boulets ? » après avoir lu le paragraphe 1….

Dans notre poisse on a quand même eu du bol, car on a gardé un appart de folie pendant tout le mois de décembre (en payant notre appart nul à coté), avec pour seule mission : entretenir la piscine, et s’occuper d’un petit chat de 8 mois…

Bon quand je dis « appart de folie », faut quand même que j’illustre un peu le truc : à Kangaroo point (quasiment la city, donc), avec vue sur la river, deux terrasses, une piscine, 3 chambres, un immense salon avec télé géante, consoles, enceintes qui sortent de tous les murs, ascenseur qui arrive direct dans l’entrée, bref, l’appart qu’on aura jamais. Et ouais, ici, en Australie, tu peux rencontrer des gens qui après t’avoir croisé une seule fois te proposent de t’installer dans leur appart-de-folie pendant un mois. Et de rester 15 jours de plus parce que « y’a de la place ».
(et qui ont un chaton et deux petites filles trop mignonnes, aussi)

Et franchement, ça nous a fait du bien au moral.

Les gens : globalement, ça aura été la m…eilleure chose de Brisbane !

On aura cotoyé majoritairement des français, mais bien plus cools et détendus du maillot de bain que les français de France. Que les parisiens en tout cas, mais faut bien dire qu’ils sont pas réputés pour être super sympas et toujours souriants… En même temps c’est pas les mêmes conditions climatiques, et pas le même confort de vie (si vous avez suivi le paragraphe 2), donc ils ont des excuses.

Mais Lila, Daphné & Oliv’, Loic, Flo et Christophe, M-Laure, Fred, Johanna, si vous passez par là, gros big up à vous et un immense merci.
(Bon on a kiffé quelques anglophones aussi, mais peu de chance qu’ils lisent (et comprennent) ce blog)

 

Maintenant cassos, direction la Tasmanie (où on va perdre quelques degrés, mais c'est pas pour me déplaire...)!

3 janvier 2010

Happy new year!

Me suis vraiment pas foulée pour le titre de l'article, hein?

 

On a pas mal de galères ces derniers temps, rien de très grave, genre personne n’est mort, et heureusement, mais c’est bien usant de s’inquiéter autant à propos (du manque) de thunes.

Ajouté aux fêtes de fin d’année qu’on a passé pour la première fois loin de la famille et des amis, ça nous a un peu plombé le moral et blasé de l’Australie, à se demander si on voulait rentrer, mais soyons sérieux ! On a vu quoi, 1/10eme de tout ce qu’on voulait voir ? On s’est même pas encore battus avec un requin ! Alors évidemment que non, on rentre pas, même si cette fin d’année 2009 aura été un peu chaotique. Juste on serre les dents en attendant des jours meilleurs.

Ceci pour expliquer le manque de nouvelles. C’est nul de donner des nouvelles quand elles sont pas bonnes. Et en profiter pour souhaiter une heureuse nouvelle année à ceux qui passent encore par là. « Bonne année à ceux qui passent encore par là ! », donc.

 

2 décembre 2009

Library mon amour

L’endroit où on passe le plus de temps à Brisbane, hormis dans notre appart pourri puisqu’il faut bien qu’on dorme quelque part, est probablement la Library, soit la bibliothèque (et non la librairie, faux ami, tout ça).

Il y a deux library dans la ville, à 500 mètres l’une de l’autre. 

L’une est typiquement une bibliothèque de prêt,  et se compose de plusieurs bâtiments colorés. Celle-ci on s’en fout. Enfin en réalité j’ai déjà voulu m’y inscrire pour pouvoir emprunter plein de romans trop bien, comme la saga twilight (ceci est une blague, merci de ne pas prendre cet exemple au premier degré), mais j’ai pas pu vu que j’avais pas les justificatifs suffisants et bla et bla. Les formalités administratives sont casse-couilles  partout dans le monde, quoi .

L’autre bibliothèque, aka la Queensland State Library, est en revanche devenue très vite notre deuxième maison. On y trouve, sur  5 étages,  des salles de lectures, de réunion, des petites expositions, une garderie pour enfants, et surtout des ordinateurs et le wifiiiiii, gniiihiiihi.

Je sais pas si j’ai déjà parlé d’internet ici, des forfaits et de la qualité des connexions, mais en gros, c’est merdique. Et cher. Par exemple, ici, les forfaits illimités sont rares (car très chers, hey je viens de vous le dire). En général, les opérateurs te proposent un forfait avec un certain nombre de gigabytes à la semaine ou au mois, et chaque fois que tu ouvres une page, mate une vidéo en streaming, download un film (comme le dernier twilight), tu bouffes du gigabyte. Et quand y’en a plus bah c’est fini, pour la semaine ou le mois. Evidemment si t’as un gros forfait ça n’arrive pas, mais pour ça faut y mettre le prix (dans les 80 dollars il me semble).
Après, si tu veux squatter les cybercafés , les bornes internet des backpackers, ou le wifi gratos des macdo, et autres pubs ou fast foods, c’est soit cher (de 3 à 6 $ l’heure en moyenne, avec parfois des foutages de gueule éhontés, comme dans notre hôtel de fraser island qui proposait de se connecter une heure pour la modique somme de 12 $ !), soit tellement lent que tu peux absolument rien faire, même pas ouvrir ta boîte mail. Soit les deux. L’australie c’est complètement  le tiers monde au niveau internetique.

Heureusement, sitôt débarqués dans la capitale du Sunshine State, ou presque, nous avons découverts et nous sommes unis pour la vie à la library, qui propose donc des ordinateurs à disposition de tout un chacun, et une connexion wifi a peu près correcte, et absolument gratuite…
En gros, t’as 3 possibilités, celle de venir avec ton ordi, de te poser dans un des gros fauteuils ou canapés de la bibli, et de squatter ton facebook et celui de tes potes autant de temps que tu veux , celle de prendre un ordi pour une session de 20 mn, ce qui permet de tourner relativement rapidement et de ne jamais attendre, jamais plus de 4/5 mn en tout cas, et enfin celle de t’inscrire, d’attendre un peu plus longtemps,  mais de récupérer un ordi pour une heure,.

Vu qu’on a qu’un ordi pour deux, on prend en général un ticket pour une heure, ce qui nous laisse une heure posés pour geeker, avec chacun un ordi, le petit, et un grand de la bibli.
Du coup le jeu, c’est qu’on va chercher un ticket pour l’autre en mettant tout le temps des pseudos à la con. Evidemment on le prévient pas de la connerie qu’on a mise, et on le laisse découvrir sur l’écran géant (ah oui, parce que tout le monde voit la liste des noms) son pseudo du jour.

En ce moment, on est dans une phase people : David Betta, Maryse Hilton, Trou Barrymore, Alanus Morisette,…

Bref on rigole bien à la library.

 

Sinon on a été hier pour la première fois au cinéma (celui où on paye, car je vous parlerai une autre fois de la cinémathèque du musée d’art moderne, ouais comme vous voyez je suis super calée en tout ce qui est gratos ici, crevarde style). Pas pour voir New Moon, oh non jamais, mais 2012. Et c’était nul.

[joanne]

2 décembre 2009

La viande, c'est la force.

Depuis qu’on est en Australie faut bien le dire, le truc auquel on a le plus de mal à s’adapter, c’est la bouffe.

On a d’abord testé la cuisine asiatique, car ma pote Lila nous avait dit « ici y’a trop de bouffe asiat’, si vous aimez tout c’qui est bridé, vous allez être servi ».
Alors en effet, y’a beaucoup de Coréens, y’a du riz en pagaille, mais bon ça vaut pas les sushis d’chez Rachid. (Oui on a un pote arabe qui vend des sushis!) (Et en plus d’être arabe et de vendre des sushis, il travaille dans le 16ème !!) Le seul point vraiment différent c’est le prix, tu t’casses le bide pour 10 dollars, easy.
En même temps on est quand même sur une île, certes géante, mais île quand même, du coup le poisson c’est pas que pour les riches.

Ensuite y’a les classiques, Mc Do, Burger King (a.k.a. Hungry Jack’s), et le petit Australien : Red Rooster. Le premier c’est exactement comme chez nous, sauf que y’a pas de sauce gratuite, et qu’il y a LE Angus. (Une tuerie).
Le second est une pale copie du premier, avec des hamburgers un peu moins bon, des frites moins bonne, mais du coca à volonté. D’ailleurs j’me rends compte qu’on est beaucoup à avoir un souvenir super positif de Burger King en France, mais vu que la dernière fois qu’on en a mangé un c’était genre y’a 15ans, ça influence clairement notre avis sur sa qualité. (« Alexandre pour une fois qu’tu travaille bien à l’école, ce midi on va manger un hamburger » « Ouééééééééééééé » …tu m’étonnes que j’en ai un bon souvenir.)
Enfin le troisième, le concurrent local, est une espèce de fusion ratée entre Quick & KFC. (Un MacDo qu’avec du poulet si vous préférez) Un peu cher, et pas exceptionnel.

Et maintenant la bouffe de super marché. Les Australiens n’ont pas trop à réfléchir pour acheter à manger. (D’ailleurs j’crois que ça les arrange, car à part la marque des bières et les viandes utilisées pour le prochain barbecue, réfléchir ça les emmerde) Il n’y a que deux enseignes : Coles, et Woolworths.

coles   woolworths

Les deux se valent, les mêmes prix, les mêmes produits, la distance par rapport à chez toi fait le choix à ta place. (Pour nous c’est Coles, le West End Market est à cinq minutes à pieds.)
C’est un peu comme ton super marché de quartier, mais en pas ordonné du tout !
Les rayons sont vraiment n’importe comment, tu peux par exemple trouver du riz dans trois endroits différents du magasin. (Le riz « normal », le riz « pour les asiatiques »*, et le riz « autre » genre basmati, sont au opposé les uns des autres). Pareil pour le lait, tu le trouve dans un coin, et frais dans un autre, les mêmes bouteilles mais fraiches et plus chers ! Et d’ailleurs pendant que je parle du lait, c’est le premier truc qui m’a manqué ici. Soit il est dégueu (le full cream), soit c’est de l’eau blanche avec aucun gout (le skim ou semi-skim). Pour un adepte comme moi qui m’tape un bol chaque matin, c’est vraiment difficile. Même après plus de deux mois j’me suis toujours pas habitué. (Heureusement avec mes céréales premier prix au chocolat ça cache un peu le goût.)

Le gros point positif, c’est la viande !
Vu qu’on est dans le pays du barbecue, la viande ici est vraiment cheap (« peu coûteuse » comme dirait ma tante) Elle n’a pas le même goût que chez nous car les bêtes (« les bovidés » comme dirait encore ma tante) ne mangent pas la même herbe (c’est quand même un pays très sec) (et ceci explique aussi le pourquoi du comment du lait fadasse), mais ça m’dérange pas, d’ailleurs très régulièrement j’me déglingue des centaines de grammes de bœufs, poulets, et autres porcs.

Le truc que j’aime le plus c’est que tous les jours y’a des promos. Y’a toute sorte de réduction, soit moins cher (genre les steaks à 5$ au lieu de 6$), soit réduit si vous en prenez deux (deux tubes de dentifrice pour 4$ au lieu de 5,80$), etc, etc. Et chaque fois ça tourne. J’aime beaucoup. Bon c’est super malin hein, car t’as tout le temps l’impression (pas fausse) de faire des affaires, et du coup tu consomme plus, mais au moins t’es content. Pareil pour la bouffe qui est bientôt périmée, ici tout est à prix réduit une fois les trois derniers jours atteint, et ça aussi c’est cool, car plutôt que de tout jeter à la poubelle comme dans le Monoprix d’à coté de chez nous à Paris (les gros bâtards), et bien ils gâchent beaucoup moins.

Voilà, globalement faire ses courses ici est moins chez qu’en France, y’a autant de choix, mais c’est moins bon. A part les rayons, tout est super bien organisé, les promos sont directement déduites en caisse, et tout est très propre. Ah oui encore deux petits détails bizarre ici, le caissier te remplit tes sacs en même temps qu’il scanne tes achats, t’a rien à faire, il te trie les trucs fragiles ou pas dans plusieurs sacs différents. Et comme partout en Australie, au moment d’afficher le prix, le montant est toujours arrondi. Il n’y a pas de pièces de 1 ou 2 centimes, du coup si tu en a pour 60,37$ ça passe à 60, 35$. Mais si c’est 60,38 alors là tu te fais entuber de 2 cents !

[alex]

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